JE SUIS DE CELLES...


Je suis de celles, qui possèdent dans leurs bibliothèques,
Catherine Gueguen, Isabelle Filliozat, Thomas Gordon, Jon Kabat-Zinn, Faber et Mazlisch, Jane Nelsen, Marshall Rosenberg, Céline Alvarez, Eline Snel, D. Siegel, Jeanne Siaud-Facchin, ....
Oui, tous ces spécialistes en communication non violente, en éducation bienveillante, en méditation pour enfants.
Ma tête est remplie de leurs principes positifs et encourageants auquel j'adhère.
Dans ma tête.
Mais dans mes actes, je suis de celles qui continuent de lutter.
Lutter tous les jours, contre ce qu'elles ont appris enfant.
Je suis de celles qui se retrouvent à crier, à menacer leurs enfants, à vivre ce lien affectif très fort qui nous ramène à notre propre enfance, nos blessures et nos défaillances et qui parfois se sentent dépassées et voudraient baisser les bras...

Je suis de celles, qui lisent avec inquiétude et intérêt les reportages, livres au sujet de l'impact de notre manière de vivre sur la Nature, sur notre planète...
Oui, je prends conscience que notre manière de consommer des objets, des vêtements, notre manière d'acheter, de nous nourrir, deviennent dangereuses pour notre écosystème. La nature est magnifique, complexe, mais aussi fragile.
Son équilibre délicat est impacté par nos actes du quotidien.

Pourtant, je continue d'acheter dans des supermarchés, je dépense pour mes enfants sans toujours réfléchir à l'origine ou la matière... Et même si je ne mange plus de viande, et préfère la qualité à la quantité, je me retrouve quotidiennement à jeter des emballages inutiles, ou à utiliser des lingettes parce que c'est "pratique". La tâche me semble si grande et c'est un changement titanesque...

Je suis de celles qui voient en chaque être humain, une personne. Je ne comprends pas ces problématiques de frontières, de différences de peau, de salaire, de sexe, de religion, de propriété...
A mes yeux, chaque être humain a de la valeur, une histoire, et une culture riche et contraignante.
A mes yeux, nous devrions tous pouvoir manger, et vivre décemment.
Nos frontières, au fond, nous les portons dans notre coeur. Elles sont comme des murs qui nous rassurent, certes, mais qui nous enferment aussi.
Mais, voilà.
Tout en sachant que des enfants crèvent de faim, tombent sous les coups, pleurent et souffrent, je suis de celles qui préfèrent oublier ce qu'elles ne voient pas...
Oublier l'horreur, pour continuer à vivre sans hurler.

Je ne crois pas au concept de coupable-victime... En nous, vivent le bien, comme le mal.
Je garde à l'esprit que je peux, comme un autre, moi aussi, pour des raisons qui me sembleront bonnes, faire de mauvais choix.
Et chaque jour, je me demande si je ne deviens pas coupable, parce que je ne fais pas davantage pour notre humanité...

Je suis de celles.
De celles imparfaites.
Qui voudraient tant pouvoir faire bien!
Et qui, très certainement, ne font pas aussi bien qu'elle le pourrait.
Qu'elles le voudraient...

Pas assez pour toi, monde, si beau et si cruel...
Pas assez, mais un peu plus.

Un peu plus
En se répétant chaque soir: demain.
Oui, demain, je ferai mieux.

Illustration: Comme cet arbre, grandir comme on nous l'impose, pour peu à peu, s'en affranchir et faire nos choix, malgré les risques, malgré les difficultés. Pour chaque acte, nous avons le choix.

Commentaires

  1. J'aime toujours autant vous lire... votre texte me fait penser à la légende du colibri ��
    Belle soirée !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Si vous souhaitez laisser un commentaire,

Articles les plus consultés