LIEN MERE-ENFANT
Lorsque l’on devient mère pour la première fois, nous sommes
si fragiles, si pleines d’illusions et d’ignorance...
Nous avons alors tendance à écouter les autres. On les écoute et c’est bien. Mais souvent c’est nous-même que nous n’écoutons plus.
Nous avons alors tendance à écouter les autres. On les écoute et c’est bien. Mais souvent c’est nous-même que nous n’écoutons plus.
Parce que nous entrons dans un univers jusque-là inconnu. Si
ça ne se passe pas comme ils disent, alors c’est que l’on a tort, que l’on fait
mal les choses…
En tant que jeunes parents, nous voulons tellement bien
faire !
Toi qui deviens maman, écoute-moi : Toi et toi seul
sait.
Des conseils contradictoires, tu vas en recevoir, mais c’est
à toi ensuite de choisir ce que tu penses être le mieux pour ton nouveau-né.
Fais-toi confiance.
Ne laisse pas d’autres te remplir de leurs désirs, de leurs
valeurs, de ce qu’ils croient, eux, meilleur pour ton bébé et toi-même.
Des difficultés, tu vas en rencontrer et c’est normal.
C’est normal. Mais tu vas apprendre.
C’est normal. Mais tu vas apprendre.
De quoi a besoin ton bébé ?
De toi.
Lorsqu’il nait, un nouveau-né est fatigué, angoissé. Et pour
la première fois, il va expérimenter la faim, les variations de température, la
lumière. Il se retrouve baigné dans un monde sonore plus intense. Et ce qui le
tenait recroquevillé, ton ventre, n’est plus.
A cela peuvent se
rajouter divers troubles de ses fonctions vitales, comme une digestion
douloureuse.
Pour toutes ces raisons, ton bébé va pleurer.
Pleurer plus ou moins.
Et c’est normal.
Tout est nouveau. Tout est plus intense pour lui.
Sauf toi.
Tu es son univers.
En tant que maman, il va te falloir accepter ses pleurs.
Accepter l’effet que ses pleurs vont susciter chez toi. Cette tension. Cette
angoisse. Et ce sentiment d’urgence.
Ne te ferme pas. Accueille tout cela. Car il en sera ainsi
au cours des premiers mois.
C’est ce que D.Winnicott appelait la préoccupation maternelle primaire.
Tu as le droit de ne pas comprendre le sens de ses pleurs.
Dans l’immédiat, ce n’est pas ça qui importe.
Ce qui importe c’est d’être là pour lui.
De le prendre dans tes bras, de le porter.
Peau à peau.
De lui parler doucement.
De le bercer.
De lui permettre de téter.
C’est lui offrir une sécurité de base.
Lui faire retrouver les sensations qu’il éprouvait dans le ventre.
Lui faire retrouver les sensations qu’il éprouvait dans le ventre.
Observe-le.
Écoute-le.
Petit à petit, tu apprendras à distinguer les pleurs de
faim, de douleur, les autres pleurs...
Beaucoup de choses font pleurer un bébé : la fatigue, l’angoisse,
l’inconfort…
C’est un moyen de communication efficace.
C’est aussi une façon pour lui de se décharger d’un trop
plein émotionnel.
Non, ton bébé n’est pas malheureux.
Ton bébé s’exprime.
Il en a besoin.
Et ce n’est pas parce que ton bébé pleure que tu es une
mauvaise mère.
Je me souviens à la naissance de ma fille m’être inquiétée :
Je devrais être comblée, folle de joie, mais non… Pas que... Je suis aussi angoissée et à fleur
de peau.
A fleur de peau.
Est-ce normal ?
Oui.
On varie entre des phases d’abattement et des phases d’euphorie, d’abord à cause des changements occasionnés par l’arrivée de bébé, mais aussi du fait des hormones et de la fatigue.
On varie entre des phases d’abattement et des phases d’euphorie, d’abord à cause des changements occasionnés par l’arrivée de bébé, mais aussi du fait des hormones et de la fatigue.
Tout cela est transitoire.
Fais de ton mieux.
A ton rythme.
A ton rythme.
Si tu n’es pas seule, le papa peut
t'aider.
Si tu doutes, pour t'aider, tu peux te répéter :
Je ne suis pas n’importe qui pour lui, je suis sa maman.
Si tu doutes, pour t'aider, tu peux te répéter :
Je ne suis pas n’importe qui pour lui, je suis sa maman.
Il n’est pas n’importe qui pour moi, il est mon bébé.
C’est en traversant ces épreuves ensemble que vous allez consolider
votre lien.
Alors, courage ! Ça en vaut la peine !
Illustration: Peintre d’origine américaine, Lilla Cabot Perry
(1848 – 1933) a notamment été la voisine et l’amie de Claude Monet. Mère de
trois enfants, elle a souvent représenté la maternité. Ce tableau, Mère et enfant, date de 1910.
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